La Fabrication du « soufflet à membrane »
Voici quelques lignes pour montrer la fabrication du « soufflet ».
Je construis tout d'abord une « boîte » en bois, de dimensions (approximatives) : L=80 cm, l=40 cm et h=8 cm.


Le corps du soufflet: simple boite allongée en bois.
Le « couvercle » est une simple planche dont la longueur et la largeur sont inférieures de 10 cm à celles de la « boîte ». C'est cette planche qui va constituer la table mobile du soufflet. Une toile souple et imperméable à l'air constitue la membrane, elle est collée sur le pourtour de la partie supérieure de la boîte.

Les éléments constituant le soufflet : la boîte, la table et la membrane souple.
Il ne reste plus qu'à poser dessus la table qui va supporter les poids déterminant la pression de l'air dans l'orgue.

Le soufflet à membrane achevé.
Quelques considérations sur le comportement d'un tel soufflet.
Si la table chargée de poids agissait seule, la pression imposée serait évidemment indépendante de la hauteur de cette table et le soufflet régulateur se comporterait comme un véritable « intégrateur » dans la boucle de régulation. L'usage montre que ce n'est pas exact. Il faut tenir compte de l'effet de la membrane qui se gonfle, ce qui crée, sur la table, une force supplémentaire qui n'est pas constante avec l'élévation de cette table. Une modélisation physique du comportement de la membrane montre que, en supposant la masse de cette membrane négligeable et en considérant la membrane parfaitement inextensible et sans raideur, la forme géométrique de la membrane est un cylindre de révolution, en dehors des 4 coins du soufflet, que nous négligeons ! Une coupe en section droite décrit donc une portion de cercle selon la figure ci-dessous.

Courbes calculées par Yves Monfort.
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La partie bleue représente la table à 9 hauteurs, de -4 à +4 cm en prenant l'origine sur le bord supérieur de la « boîte », là où est fixée la toile de membrane. Les cercles noirs de gauche sont les coupes en section droite de la membrane, calculées pour chaque hauteur. La courbe verte est le lieu géométrique du centre des cercles. La région idéale de fonctionnement d'un tel soufflet est celle qui correspond à la région la plus proche de la verticale. Dans cette région, la force verticale due à la pression de l'air sur la membrane est pratiquement constante.
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