
Trou de guidage garni de feutrine.
Les trous de guidage sont de simples trous de 4 mm de diamètre, garnis de 2 petites bandes de feutrine pour permettre à la pointe de guidage de glisser avec un léger mouvement de basculement.
Il ne faut pas oublier de percer aussi l'extrémité des queues pour l'accrochage de la mécanique.
Le clavier est ensuite assemblé sur une planche de contre-plaqué épaisse de 15 mm. Un tasseau large de 4 à 5 cm et d'épaisseur 1,5 cm est collé dans le sens de la longueur, aux emplacements des pointes de basculement. Ces pointes sont identiques aux pointes de guidage utilisées pour les soupapes dans les sommiers. Je mets les touches en position une par une. L'usage d'une équerre associé à celui d'une règle de guidage est indispensable ! Une cale d'épaisseur 1mm est aussi fort utile pour ajuster l'écartement entre les touches. Après la fixation de toutes les pointes de basculement, je fixe les pointes de guidage, directement dans la planche de contre-plaqué, en vérifiant très soigneusement la position de chaque touche. Les touches doivent alors pouvoir basculer librement, sans frottement entre elles. Avec une règle, je trace la longueur limite exacte des touches et j'égalise à la scie fine.

Pour achever le clavier, je colle un placage sur les touches. J'utilise alors de la « bande de chant » thermocollante, en chêne, pour les touches naturelles. Ce placage, épais d' un millimètre environ, se colle très aisément à la chaleur, avec un simple fer à repasser. Il suffit ensuite de limer les bords avec une lime plate à métaux qu'il faut, de temps en temps, nettoyer car la colle se fixe dans les aspérités. Je colle ensuite, sur la face avant de ces touches, des petits morceaux d'une moulure en bois, pour la décoration... La finition de ces touches naturelles se fait à l'aide d'un papier abrasif très fin et, éventuellement avec un vernis ciré. Je plaque aussi le dessus des blocs de feintes avec de la bande de champ noire thermocollante que je polis ensuite avec un léger abrasif.

Les touches plaquées et cirées.

Orgue n° 4 à deux claviers manuels.

Les trois touches ôtées permettent de voir la planche de contre-plaqué sur laquelle est assemblé le clavier. Au premier plan, les pointes de guidage sont directement fixées à la planche. Plus loin, les pointes de basculement sont enfoncées dans un tasseau d'épaisseur 1,5 cm. Au pied de ces pointes, 2 rondelles de feutrine permettent un basculement silencieux et, tout au premier plan, une épaisseur de feutrine ou de moquette située juste sous les palettes des touches naturelles et sous les blocs des feintes évite l'impact de la touche sur le fond du clavier.
Pédalier
Seul, l'orgue n° 5 possède un pédalier « à l'allemande ». Je n'ai donc pas eu une grande expérience en ce qui concerne la construction de cette partie. Comme toujours, ne disposant que de matériaux d'usage courant, j'ai construit le pédalier avec des lattes rabotées en sapin. Plutôt qu'une longue description, quelques photos de mon pédalier suffiront pour donner des idées de réalisation.

Le pédalier de 2 1/2 octaves.

Illustration 1 : Dessous du pédalier; La fabrication des ressorts est identique à celle des ressorts de soupapes.