C’est
un positif de 3 jeux (bourdon 8', flûte 4' ouverte sauf la
première octave qui est bouchée et doublette 2') disposés sur un
sommier unique. La progression des tuyaux est chromatique, ce
qui donne à l’instrument une allure de flûte de Pan. Tous les
tuyaux sont « à leur place » sur le sommier, sauf les 4 premiers
tuyaux du bourdon qui sont postés, par une pièce gravée, à
l'avant gauche, par une pièce gravée.
Le soubassement contient toute la soufflerie : ventilateur,
soufflet et régulateur. Le clavier est encore à octave courte
avec pour étendue Do1- Ré5 . L’orgue, par ses dimensions
modestes (L : 115cm, H : 192cm, P : 52cm) est facilement
transportable en deux parties, mais l’opération est un peu moins
aisée qu’avec les deux orgues précédents ; elle nécessite deux
personnes. Le
tirage des jeux se fait par des balanciers à mouvement
horizontal, disposés à droite de l’organiste. Un petit clavier
de pédale est directement accroché au clavier manuel et tire les
notes tout simplement par des ficelles comme sur les positifs
italiens des XVIIème et XVIIIème siècles. Il faut noter aussi
qu’à la différence de tous les autres orgues faisant l’objet de
ce livre, le clavier manuel n'est pas de ma fabrication. Il est
constitué par quatre octaves d’un joli clavier « récupéré » sur
un vieux piano droit à l’abandon. Les touches sont plaquées
d'ivoire et les feintes sont en ébène.
Les tirants de registres.
Le petit pédalier a une octave
courte Il est accroché directement sous le clavier manuel. On
aperçoit les ficelles de liaison.
Mécanique des tirants de registres.
La transmission est une simple mécanique à
balanciers : les soupapes du sommier sont reliées aux queues
des touches du clavier par des leviers en éventail. La laye du
sommier ouvre à l'arrière de l'orgue.
Vue des soupapes et des
balanciers de transmission.
Vue de l'accrochage des
balanciers aux soupapes.
L'orgue vu de dessus, sans ses tuyaux. On
distingue les faux-sommiers, les chappes et l'extrémité droite
des registres.
L'orgue avec ses tuyaux.
Ventilateur et soufflet régulateur dans le
soubassement de l'instrument. Le ventilateur est suspendu par des
lanières en tissu et relié par un tube souple au soufflet, pour
éviter les vibrations.
Les poids sur le soufflet régulateur.
Schéma du régulateur de pression (*) (*) Même remarque que pour les orgues
précédents, il en sera de même pour les deux instruments
suivants !
Le
vent fourni par le ventillateur pénètre par l'ouverture O1.
Il gonfle « le soufflet » ce qui fait monter la table
TT' et tend à fermer la soupape S
jusqu'à la stabilisation de la pression définie par les poids
P et P' associés à la
surface de TT'.
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De
la disposition de toute la tuyauterie sur un sommier unique
associée à une transmission à balanciers, il résulte un petit
orgue ultra-simplifié au toucher sensible et précis. Pour l'accord
et l'entretien de l'instrument, tous les tuyaux sont « à portée de
main ». La construction du sommier unique est un peu plus délicate
que pour les sommiers précédents mais la méthode de construction
que je décris plus loin en facilite l'entreprise. Cet orgue est le
seul de mes instruments pour lequel toute l'alimentation en vent,
ventilateur compris, est contenue dans le soubassement.
en
écoute : Orgue n° 3 • Gilles Treille, Église de Louvigy